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Et encore un album de Neil Young, pas avec du nouveau matériel, 

mais un enregistrement acoustique live qui reprend 23 titres

enregistrés en novembre 1976, dans différentes villes des USA. 

Cette année-là, le Loner avait effectué une longue tournée avec Crazy Horse

puis avait lamentablement planté Stills, son meilleur ennemi, pendant la tournée d’été 

du Stills-Young Band avant de repartir de plus belle avec son groupe. 

Contrairement à ce que le commun des mortels pourrait légitimement penser, 

le titre ne se réfère pas à Judy Collins, mais à Judy Garland comme il l’explique dans sa présentation. 

C’est aussi la première publication sur son nouveau label Shakey Pictures Records, encore un.

Le Loner insiste particulièrement sur cette période et ses prestations acoustiques. 

D’autant que si on y regarde de plus près, il ne s’agissait pas véritablement 

de performances solos complètes, mais de la première partie acoustique du concert, 

avant que le Crazy Horse ne branche l’électricité. 

PARIS : Neil Young en concert

Ce qui explique que les titres proviennent d’une dizaine de concerts différents.

L’art de Neil Young est de transfigurer ses chansons, quand elles passent de 

l’électrique à l’acoustique et réciproquement. Ainsi il nous offre une superbe version 

d’ »Human Highway » au banjo, et aussi "White Line" et "Give Me Strength" qui ne sortiront qu’en 1990 

sur Ragged Glory pour la première et sur le fameux Hitchhiker déjà mentionné pour la seconde. 

Certes, on retrouve les grands classiques, « Heart of Gold », “After the Gold Rush”, 

Tell Me Why”, “Harvest”, “The Needle and the Damage Done”, “Pocahontas“Sugar Mountain” 

tous joués avec une sensibilité et une puissance évocatrice incroyable et assez rarement atteinte

Et au milieu de tous ces titres, un inédit “No One Seems to Know”, en tout cas dans la discographie officielle.

L’occasion aussi d’un ”Journey Through the Past” joué, mais aussi réalisé, 

avec des versions de "Mr. Soul" (1967) de Buffalo Springfield carrément acclamé et 

de "Here We Are In The Years" (1968) et "The Losing End" (1969) de ses premiers enregistrements solo. 

Le Loner partage avec Dylan un point commun : l’intemporalité de leurs chansons. 

Difficile de situer la date d’une chanson pour un amateur peu informé 

de leur abondante discographie. En tout état de cause l’idée de rassemble sur un seul album, 

les versions acoustiques d’une même tournée est plutôt bonne, d’autant que la mise en place 

peut laisser croire que c’est un show unique. Habile le Loner !

Vous l’avez compris cet album est superbe, Neil Young 

est au sommet de son art, le piano, le banjo, la guitare, 

servent remarquablement sa voix nasale et originale, mais qui prend aux tripes. 

Et question subsidiaire, combien de bandes aussi belles sont encore les armoires 

du ranch « Broken Arrow » ? En tout état de cause mieux voir sortir de bonnes archives 

que de proposer certaines nouveautés d’un intérêt plus que douteux.

Il est des artistes qui vous accompagnent tel un compagnon de voyage 

sur les chemins sinueux de votre vie.

On s’approprie alors leurs chansons pour mieux nous relever ou profiter de notre bonheur. Le loner en fait partie.

 

Depuis plusieurs années il a la bonne idée de replonger dans ses archives pour nous faire découvrir ses trésors cachés.

.

 

Ces premières parties seront enregistrées sur cassettes par Cameron Crowe 

et le photographe Joel Bernstein qui ont compilé les 23 meilleurs morceaux. 

Ces versions, connues des fans du Loner, se retrouvaient sous le manteau sur des cassettes 

pirates depuis 40 ans. Il était temps de les remasteriser et de les rendre publiques 

afin de découvrir ou redécouvrir ces morceaux à l’état brut en version live.

 

C’est un Neil bavard qui ouvre ce concert. 

Il raconte avoir croisé quelques heures avant Judy Garland

en robe rouge, d’où le titre et la pochette du disque. 

On retrouve bien évidemment des classiques de ses albums solos qui, 

en versions acoustiques, arracheraient une larme à Poutine .

 

La magique “Pocahontas”, reprise 20 ans plus tard par Johnny Cash dans ses sessions 

American avec Rick Rubin, ainsi qu’un inédit “No One Seems To Know”.

 

Pour ceux qui connaissent déjà la magie d’écouter les versions lives de notre canadien préféré, 

pas de grandes nouveautés mais toujours un plaisir d’entendre son timbre si spécifique 

et sa voix à l’imperfection si émouvante qu’elle en devient parfaite.

Pour les néophytes, ils entendront la face live acoustique de Neil et 

apprendrons que Harvest n’est pas son unique chef-d’œuvre avant de découvrir un jour, 

je l’espère pour eux, la face électrique de ce Dr Acoustic & Mr Electric qu’est le loner.

 Neil Young nous a glissé sous le sapin un fantastique cadeau dont il a le secret, 

à noter pour les collectionneurs de vinyles qu’ils ont du attendre la fin décembre 2018 

pour se procurer la sacro-sainte galette ( saucisse toi même )

 

                                                                                   Merci petit papa Neil.





91CRBG  (1).jpg Quelques morceaux choisis :::


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(Allez voir le Billet :: "Mise au point ....", si vs avez des soucis pour écouter les morceaux de musique )


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