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En 2012, Jack White a ajouté une nouvelle carte à son CV, celle d’exhumeur de raretés des années 60.  
Jusque là, en dix ans de service avec son label Third Man, White n’avait jamais réédité de vieilleries 
autres que ses archives personnelles (premiers singles des White Stripes, concerts enregistrés…) 
et semblait plus intéressé par l’objet vinyle, multipliant les expérimentations insolites 
(vinyles tricolores, à plusieurs étages, remplis de liquide, au format XXL, etc.) 
et les refourguant contre espèces trébuchantes à une fan-base docile. 
Depuis les choses ont bien changé, et Third Man est devenu une référence en matière de rééditions de blues
que ce soit avec le coffret Paramount fin 2013 ou avec les intégrales d’artistes parues à l’origine sur le label Document.



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Avant ces projets ambitieux, White avait déjà rendu service à l’humanité en rééditant 
l’introuvable album de Public Nuisance, groupe garage californien des années 60 oublié de tous, ou presque ( la preuve, non ! ). 
Si peu de monde en a entendu parler, c’est parce que Gotta Survive fut une victime collatérale d’un des plus tristes événements 
des années 60 aux USA. Enregistré en 1969 à Los Angeles sous la direction d’Eirik Wangberg et Terry Melcher, 
l’album avait tout pour plaire au grand public avec ses belles chansons pop, mais malheureusement, le destin en voulut autrement.



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Le 9 aout 1969, Charles Manson et sa family, aveuglés par un délire mystique meurtrier, 
commirent un massacre resté tristement célèbre dans la maison de Terry Melcher à Cielo Drive
Ce dernier, traumatisé par les événement, mit alors sa carrière sur pause un instant. 
Ses projets furent mis de côté et l’album de Public Nuisance ne sortit jamais
Il fallut attendre le début des années 2000 pour qu’un label allemand (Frantic Records
s’intéresse à nouveau au groupe et publie cet album oublié.



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Le disque, uniquement sorti en CD en 2002 et vite épuisé, a ainsi connu une seconde vie en 2012 
grâce à la force de frappe de Jack White. Grand fan du groupe, White reprenait souvent « Small Faces » 
avec les White Stripes lors de la tournée Elephant en 2003 et avait même fait venir 
certains membres du groupe à Detroit pour leur rendre hommage sur scène. 
Doté d’une nouvelle photo de pochette et d’une remasterisation dingue à partir des bandes originales 
– le son est tellement puissant que ça s’apparente presque à de la relecture –, 
Gotta Survive a enfin connu l’exposition qu’il méritait.




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Estomaqués, les amateurs de rock garage 60s ont ainsi découvert le génie de ce groupe capable de 
tous les grands écarts stylistiques avec talent. Mêlant pop baroque (« Ecstasy », « Gotta Survive »), freakbeat abrasif 
Small Faces »), chansons pop immortelles (« Strawberry Man » et son texte anti-militariste glaçant
et titres mutants presque heavy (« Love Is A Feeling »), 
Gotta Survive est à la hauteur de sa réputation. 
                            C’est un disque rare qu’il faut redécouvrir à tout prix.



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